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Mode d'emploi

Margot Neyton, la question écologique au centre

Propos recueillis par Gabrielle Paoli / Colibris - 29 avril 2017

Crédit photo : Fanny Dion

“C’est drôle, moi, c’est la lecture d’un reportage dans “Je Bouquine”, en 5e, qui a marqué le début de mon intérêt pour les questions de société. Par la suite, et pendant des années, je me suis engagée à corps perdu dans un tas de combats : l’aide à l’enfance, le soutien aux réfugiés, l’accompagnement de personnes en situation de précarité… C’est en 2013 que j’ai découvert les questions écologiques, à travers la création d’Alternatiba Nantes. Pour la première fois, je trouvais dans l’enjeu de la transition écologique et sociale une convergence entre tous les questionnements et toutes les luttes qui étaient les miens - alimentation, démocratie, éducation… Cela m’a permis de me centrer. J’ai enfin compris pourquoi je faisais tout ça - pour la construction d’un monde durable.

Aujourd’hui, je me lance dans la création d’un bistrot-épicerie de campagne avec mon ami. Notre objectif est de monter un lieu de vie, de commerce et de rencontre. C’est-à-dire un lieu résilient qui permette de créer des emplois en vendant des produits locaux, mais aussi un lieu convivial et militant qui propose des ateliers en tout genre. 

Le 29 avril à Nantes, une trentaine d’acteurs locaux étaient représentés. Depuis cinq ans que je m’investis dans le monde associatif nantais, je ne pouvais manquer ce rendez-vous. Et puis c’était l’occasion d’échanger sur mon engagement à Alternatiba et mon projet de bistrot, cela faisait écho. 

De façon générale, Nantes possède un réseau associatif extrêmement dynamique et diversifié. C’est pour moi une ville où tout est possible. On peut y vivre de toutes les manières qui soient. Si bien que le risque existe que l’on s’y perde ! L’abondance et la générosité ont aussi leurs inconvénients...

Je marche beaucoup à Nantes. C’est ma façon de prendre le temps de faire les choses. Je traverse la ville, j’écoute, je regarde ce qui m’entoure : les arbres, les devantures, les gens qui passent, les bâtiments… C’est aussi ça faire sa part : prendre le temps de ralentir et d’avoir conscience de ce qui est là.”


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