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Mode d'emploi

Yohann Didier en 4 questions, Tolérance et Bicyclette


Propos recueillis par Gabrielle Paoli / Colibris - 29 mars 2017

Crédit photo : Fanny Dion


- Comment en arrive-t-on à se mobiliser pour des questions environnementales ?

Moi, c’est après avoir regardé un documentaire sur l’industrie de l’élevage, que j’ai eu le déclic. Du jour au lendemain, j'ai eu besoin de cohérence et j'ai remis en question ma place dans la recherche en biologie où je traitais notamment d'OGM et de génétique. Et plusieurs phénomènes me sont apparus insupportables : la souffrance animale, la dévastation des écosystèmes et de l’environnement dans lequel on vit.

- Pourquoi le Chant des Colibris ? 

J’y ai atterri par le biais d'Enercoop, dont je dirige la coopérative Aquitaine que j’ai co-fondée en 2014, et qui est partenaire de la tournée. Nous avons tenu un atelier le 25 mars à Bordeaux autour des vélos générateurs d’électricité. J’ai même appris que ces vélos ont ensuite permis de faire fonctionner le mixeur de la disco-soupe ! Entre 150 et 200 personnes sont venues pédaler pendant la journée, c’était vraiment génial. 

- Bordeaux, ville durable ?

Oui, pour la place que prend le vélo ces dernières années et pour les petits écrins de verdure qui s’y logent, comme le jardin botanique… Mais je voudrais qu’il y en ait plus encore, il faut maintenir ces efforts.

- Une idée pour faire sa part ?

Dépoussiérer son vélo, remettre ses fesses sur une selle et aller pédaler. On arrive au travail avec les idées claires et le coeur en joie. Essayez, vous verrez.

Aujourd’hui, il existe un écart énorme au niveau des prises de conscience entre les individus, et c’est normal. Le champ de la transition est très large, on y entre tous par un angle qui nous est propre – moi, c’était les OGM par exemple. Une fois que l’on a un pied dedans, s’ouvre un champ de thématiques interconnectées qu’il est difficile de toutes appréhender rapidement. Être informé ne suffit pas, il faut incarner ces transformations pour agir. Le chemin est long, parfois douloureux et surtout : chacun a le sien. Alors, plus que tout, soyons tolérants… et patients.


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