Thématique Connexion à la nature

Le Vivant sur toutes les lèvres

Message / proposition Un extrait de la dernière lettre du collectif nous sommes vivant signé par jéremy Dumont exprime bien le lien entre les fondamentaux de l'écologie, la bascule et un renversement de la perspective anthropocentrée.

POUR ETRE POLPULAIRE L'ECOLOGIE DOIT FAIRE SA REVOLUTION CULTURELLE EN RETROUVANT SES FONDAMENTAUX. LE VIVANT EST SUR TOUTES LES LEVRES

La transition écologique, si nous voulons la mener collectivement, suppose de donner véritablement envie à chacun d'adopter volontairement de nouvelles façons d'être au monde, de vivre et d'habiter sur terre et l'adhésion à de nouvelles valeurs ou des valeurs plus profondément ancrées en nous pour réorienter les comportements. Elle nécessite une transformation culturelle portée par des récits et des imaginaires qui agissent sur nos représentions mentales de nous même et les représentations collectives inconscientes pour réussir à mobiliser au delà des écologistes actuellement disposés à contribuer.

J'ai envie de voir advenir une écologie populaire qui s'infiltre dans toutes les disciplines artistiques, de la littérature à la danse. Une pensée écologiste portée sur scène par des artistes et non plus uniquement par des politiques dans des livres. Une écologie qui n'est plus synonyme de lutte des classes (et des sexes) mais qui rassemble. Une écologie qui ne vise pas un appauvrissement de nos vies mais qui préserve nos conditions de vie. Qui n'organise pas l'accès aux ressources limités mais qui pose la questions des arbitrages nécessaires et des enjeux démocratiques du mieux vivre tous ensemble. Une écologie du champ à l'assiette, mais surtout dans l'assiette. Pas contre la juste rémunération des producteurs mais qui porte surtout son attention sur une alimentation non seulement accessible mais saine. Une écologie qu'on affiche avec fierté parce qu'on reprend le contrôle de son environnement pour mieux maitriser sa vie.

Le mouvement de l'écologie populaire que je souhaite voir advenir doit renouveler son discours sur la transition et la sobriété en osant parler de bascule culturelle, un renversement de la perspective anthropocentriste : « L’homme ne se situe pas au sommet de la hiérarchie du vivant, mais s’inscrit au contraire dans l’écosphère comme une partie qui s’insère dans le tout. » — Arne Næss, Écologie, communauté et style de vie. Retrouver le sens profond de l'écologie. Tandis que l'environnementalisme repose sur le paradigme de la satisfaction des besoins humains comme finalité (anthropocentrisme), l’écologie profonde réinscrit les finalités humaines dans une perspective plus large, celle du vivant afin de prendre en compte les besoins de l’ensemble de la biosphère, notamment des espèces avec lesquelles la lignée humaine coévolue depuis des milliers d’années.

Je souhaite porter cette écologie dans les entreprises. L'association Nous sommes des hommes comporte 300 membres. Lire notre manifeste : https://lnkd.in/ei9PbYTu

Jérémy dumont

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