Vaccins : un débat qui pique !
Pause ! Je me pose, j’écoute ou je lis, je prends du recul… Aujourd’hui sur la question brûlante de la vaccination obligatoire ; demain sur le fait de bannir les produits animaux de nos assiettes, ou d’installer des compteurs Linky chez soi. Tous ces sujets ont un impact sur notre quotidien. Ils piquent, grattent, opposent aussi les citoyen.ne.s, les familles et les cercles d’ami.e.s. Les colibris aussi. Nous n’avons pas eu envie d’éluder. Ni celle de nous prendre des claques ! Seulement celle de faire notre part dans l’émergence d’une réflexion apaisée, enrichissante, moins idéologique. Notre pari du jour. Commençons donc par les vaccins...
Fin octobre 2017, la législation concernant la vaccination s’est vue modifiée par un Parlement presque unanime. En plus du passage de trois à onze vaccins* obligatoires pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018, ceux-ci se devront être à jour de leur vaccination pour être admis en crèche ou à l’école. Les parents récalcitrants encourront, en théorie, jusqu’à six mois de prison et 3 750 euros d’amende.
La vaccination obligatoire concerne chaque enfant et son cadre familial. Mais elle constitue dans le même temps un véritable choix de société. Cette question fait donc légitimement débat, et il est normal, voire sain pour notre démocratie, qu’elle ait suscité de vives réactions ces derniers mois.
Du côté des opposant.e.s à une obligation vaccinale, on invoque des risques sanitaires. Ceux-ci découleraient d’une mauvaise réaction du patient ou d’un produit déficient, insuffisamment testé en amont. En outre, il est reproché à la vaccination de dangereusement déplacer l’âge de survenue des maladies infantiles. Enfin, c’est la liberté individuelle qui est revendiquée contre la vaccination obligatoire ; celle-ci entrerait en effet en contradiction avec plusieurs textes de loi garantissant ce droit fondamental**.
Ces réticences suscitent des questions fondamentales qui méritent d’être considérées de façon approfondie. C’est pour y voir plus clair que Colibris le Mag a fait appel à deux contributrices aux avis éclairés, distincts mais complémentaires. Prenons le temps de les lire et d’y réfléchir.
POUR ALLER + LOIN
Sur Colibris le Mag
- "Vaccins : immunisons-nous contre les croyances !", Tribune de Lise Barnéoud
- "Vaccins : oui mais...sans aluminium !", Tribune de Camille Lambert
Sur le Web
- Le site Vaccination Info Service, Ministère de la Santé
- Le site sur les vaccins infantiles, Institut de Veille Sanitaire
- Le site de la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations
* Coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae (source de méningites), pneumocoque, méningocoque C, en plus de la diphtérie, du tétanos et la poliomyélite
** Ainsi en serait-il des trois articles du code civil rendant le corps humain « inviolable » (article 16-1), interdisant d’y porter atteinte sauf « en cas de nécessité médicale pour la personne » et après « le consentement de l’intéressé » (16-3), mais encore parce que « nul ne peut porter atteinte à l'intégrité de l'espèce humaine » (16-4).
Commentaires
Cet article vous a donné envie de réagir ?
Laissez un commentaire !
Vaccins
Permalien
L’aluminium est certe nocif pour certaines personnes, puisque les études prouvent qu’un certain nombre d’individus, peut-être minimes en nombre, réagit différemment (ces personnes doivent être- elle ignorées pour autant?). Ce qui nous rappelle donc, que chaque individu, a un code génétique different, et que les vaccins inoculés sont les mêmes pourtant pour tous, mais, n’ont pas la même action sur les uns et sur les autres (si l’on suit le même raisonnement). La question des adjuvants mise à part, je pense qu’il y a un abus de vaccination sur certaines maladies infantiles. Le fait d’être « Vacciner contre tout » ne favorise en aucun cas le système immunitaire à fabriquer ses propres défenses... bref, à creuser encore et encore...