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Mode d'emploi

Chronique de Coline Serreau

J’ai été sollicitée récemment par un élu, François Michel Lambert, pour être la marraine de l’Institut de l’économie circulaire. En étudiant les documents et en écoutant les invités parler lors de la réunion de démarrage, je me suis dit deux choses. Tout d’abord que ce "concept", comme ils disent, était frappé au coin du bon sens. La nature n’a t-elle pas, depuis des milliers d’années, fonctionné sur ce principe ? Les déchets des uns (déjections d’animaux, feuilles mortes..) servant à nourrir les autres (arbres, plantes) qui eux même servent à nourrir les premiers. L’aveuglement dont nous autres humains sommes capables m’étonnera toujours.

Nous avons sous les yeux un modèle formidable qui fonctionne parfaitement et nous décidons de ne pas en tenir compte, voire même de faire exactement tout le contraire. Quelques centaines d’années plus tard, après avoir tout dévasté, nous décidons de lever le nez du guidon et de regarder comment le monde fonctionne.

Ensuite, je trouvais épatant que cette philosophie sorte enfin du monde de l’agriculture, que ce modèle était pertinent également dans l’industrie, voire même que l’industrie ne pourrait pas faire l’économie de l’appliquer.

Toutefois, il existe encore des étapes, et non des moindres, pour que l’industrie devienne respectueuse de l’homme et de la terre. On voit le chemin qu’il reste à parcourir quand on regarde le film de la fondation Ellen Mac Arthur "Repenser le progrès", il ne suffit pas de considérer les déchets comme une nouvelle ressource, mais il faut également entièrement repenser les modes de production pour aboutir à un recyclage permanent des objets qui nous entourent.

Cette vidéo va même jusqu’à parler de "revoir notre conception de la propriété" pour permettre aux industries de reprendre les objets obsolètes pour les recycler. Cette vidéo dit également que tout ceci ne sera possible que si les entreprises travaillent en réseau. La fin de la concurrence dévastatrice ? Le début d’un monde basé sur la coopération et non la compétition ? C’est plus que tentant, j’espère seulement qu’il n’est pas trop tard.

Coline Serreau


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