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Enora Le Roux : Le Chant des colibris, côté jour

par Vincent Tardieu / Colibris - 29 juin 2017

                                                                                           © Fanny Dion

Enora Leroux : Le Chant des Colibris, côté jour

Elle a 34 ans et habite Pantin. À l’origine, régisseuse sur des spectacles de musiciens plutôt rock-folk, Enora a travaillé ces cinq derniers mois à la production de la tournée du Chant des colibris. Avec un talent certain. Celui de l’horloger et du chef d’orchestre. Attentionnée, calme mais exigeante, elle aime mettre les mains dans la mécanique de ce type d’événements, prenant un plaisir évident à fluidifier les relations de travail entre prestataires techniques, bénévoles, producteurs et équipes des lieux où cette tournée en six dates a posé son camion. Chapeau bas !

– Vous avez veillé, au sein de l’équipe de campagne du Chant des colibris, à rendre cette tournée la plus écologique possible : mission réussie ou il y a encore du chemin à faire ?

Franchement, je crains qu’aucun événementiel ne puisse être totalement écologique… Car par nature, l’événementiel consiste à mettre beaucoup de moyens, humains et matériels, sur une date et un lieu : l’antithèse de la sobriété ! Néanmoins, oui, dès le début on a cherché à en atténuer les impacts écologiques, en limitant les déchets générés, essentiellement par les choix des restaurateurs sur place, et de nos propositions au bar en ne vendant aucune bouteille en plastique, en ne diffusant que des verres réutilisables, des couverts biodégradables, en évitant d’utiliser des décorations végétales éphémères, ou encore en implantant chaque fois qu’on le pouvait des toilettes sèches.

– Les messages diffusés par Colibris autour de la transition écologique et humaniste, individuel et collectif, résonnent pour toi ?

Je connaissais, comme la plupart des gens, les messages de Pierre Rabhi et du film Demain, mais pas les projets de Colibris : les oasis, ses rencontres, son magazine, la Fabrique, l’Université…

Après, la transition écologique, ça me parle bien car j’ai été élevée par des parents écolos, surtout ma mère. J’ai grandi à la campagne, entre Angers et Saumur, et les valeurs du respect des ressources naturelles et de la nature, de ne pas gaspiller l’eau ou les aliments, de faire son compost, de s’opposer au nucléaire, m’ont accompagnée toute mon enfance. 

Ce que j’apprécie particulièrement dans le discours de Colibris, c’est qu’il vise à impliquer les gens, à les responsabiliser, sans être dans la simple dénonciation ni désigner des coupables. Car on est tous traversés par des contradictions. C’est difficile d’être toujours exemplaire, je trouve. La transition, pour moi, est un cheminement parcouru d’étapes et de choix à réaliser entre des aspirations parfois contradictoires, entre envies et éthique. Franchement, ça n’a rien d’une ligne droite !

Le Chant des colibris en quatre questions

– Quelle est la chanson qui t'a trotté dans la tête pendant toute la tournée ?

Y en a pas une, mais deux ! "La vie ne vaut rien" d’Alain Souchon et Pendant que les champs brûlent de Niagara, reprise par Izia, que j’écoute en fait depuis l’enfance !

– La meilleure bière de la tournée ?

Je dois dire que je n’ai quasiment pas goûté la bière que l’on vendait pendant la journée, car je devais rester en forme ! Néanmoins, les retours que j’ai eu plébiscitent La Karland, une bière bio et paysanne de Toulouse. Mais toutes étaient des blondes légères, goûtues et de brasseurs locaux.

– Une chose que tu referais autrement ?

J’arriverais plus tôt dans le projet. Car, là, c’était très court pour construire et mettre en œuvre cette tournée ambitieuse. Et la construire avec ses concepteurs dès l’origine, c’est ça qui m’intéresse.

– Quel a été le meilleur moment pour toi sur cet évènement ?

Ça a été de découvrir cet éléphant majestueux sous les Nefs à Nantes, qui nous a accompagné durant tout l’évènement. Ce gigantisme est fascinant, l’éléphant habite complètement l’espace et paraît vivant ! C’est une vraie chance de pouvoir organiser un évènement dans un lieu pareil, accueilli par une équipe hyper pro qui a eu à cœur de bien nous épauler dans la construction de celui-ci. Notamment lors de nos échanges avec Laurent Lahaut, le directeur technique des Machines de L’Ile.

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