Journée "Dream your work, work you dreams !"

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Depuis quelques années, les Français·es, et les jeunes en particulier, remettent profondément en question la place accordée au travail dans notre société. Dans le contexte actuel de catastrophe écologique, d'accroissement des inégalités et de délitement du lien social, il est devenu crucial de se poser des questions sur le travail.

Le Mouvement Colibris a organisé une Agora à Niort le 18 mars pour aborder ces questions, dans le cadre de son programme Jeunes soutenu par la fondation SNCF. La philosophe Céline Marty, et Laura Petersell du réseau salariat étaient invitées pour discuter de la place du travail dans notre vie et comment le repenser.

Céline Marty a expliqué comment travailler moins peut nous aider à vivre mieux et à construire une écologie systémique adaptée aux enjeux actuels. Laura Petersell a proposé une solution avec le salaire à vie, attaché à la personne. Le but était de trouver du sens à l'action pour une justice sociale et écologique.

Les participant·es ont abordé les limites du monde professionnel, la dégradation des conditions de travail, le rythme soutenu, le déséquilibre entre vie professionnelle et personnelle, et la perte de sens. Ils ont réfléchi ensemble à comment améliorer notre rapport au temps et au travail. Des pistes d'action ont été proposées, comme laisser le temps aux jeunes de se construire, expérimenter et se former ailleurs qu'à l'école, s'ouvrir à toutes les possibilités, travailler moins mais mieux et produire uniquement de quoi satisfaire nos besoins.

Céline Marty était invitée à l’évènement pour amener son regard et son expertise sur le sujet. Installés en cercle autour d’un centre de parole, les limites du monde professionnel ont été abordées tout au long de la matinée. Tous les participants ont fait le même constat : le travail tel qu’il est actuellement n’est plus souhaitable.

Comment améliorer notre rapport au temps et au travail ? Les participants de l’Agora ont tenté d’y réfléchir ensemble. Parmi les pistes d’action : laisser le temps aux jeunes de se construire, de savoir ce qu’ils voudraient faire, les laisser tenter, expérimenter et se former ailleurs qu’à l’école. Ne plus jurer uniquement par le CDI mais s’ouvrir à toutes les possibilités. Travailler moins mais mieux et produire uniquement de quoi satisfaire nos besoins pour ne pas épuiser les ressources…

Des ateliers étaient proposés aux participants pour se questionner sur leurs propres valeurs et leur rapport au travail. L’un d’eux avait par exemple pour objectif de réfléchir sur les valeurs qui nous sont chères et qui donne du sens à notre travail et plus généralement à notre vie. Dans une autre salle, des témoignages de jeunes qui ont pris des chemins de vie plus éloignés du monde du travail conventionnel ont permis aux participants d’imaginer une vie plus proche de leurs aspirations.