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C’est arrivé sur Terre en Décembre 2019


Chaque jour, elles nous inspirent, nous attristent ou nous réconfortent. Parmi les milliers de nouvelles et productions de connaissances qui surgissent dans le monde, Colibris le Mag a effectue une veille afin de vous proposer cette sélection de news, souvent passées sous les radars des grands médias. Et vous pourrez compléter votre découverte en remontant à la source de chaque nouvelle. 

Ce mois-ci : pesticides de toutes natures et toxicités,  oiseaux qui réapparaissent 136 000 ans après leur disparition, qui rétrécissent à la chaleur, et que l’on peut observer tout l’hiver… 


 - ALERTES DU MOIS -


- 35 % : recul du littoral breton

 29 novembre 2019

Depuis 60 ans, l’Institut national de l'information géographique et forestière français (IGN) photographie les 335 km de côte bretonne. Une analyse minutieuse de ces photographies aériennes, publiée dans la revue scientifique Journal of Coastal Research, a permis de mesurer l’évolution du recul ou de l’avancée du trait de côte. Bilan, le long des 652 plages de Bretagne, 35 % du linéaire étudié est en situation d’érosion, alors que 27 % des plages ont connu une avancée du trait de côte – souvent situées à l’embouchure des petits estuaires et fleuves côtiers. Tandis que le dernier rapport sur l’avenir des océans du Panel international sur le climat (GIEC) prévoit une hausse importante du niveau de la mer dans les décennies à venir, compris entre 40 cm et 1,1 m selon les scénarios à l’horizon 2100, on peut craindre que la proportion de plages bretonnes en érosion va s’accroître dans les années à venir. 

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Image par Jean-Michel GAUDION de Pixabay


En première place de nos préoccupations

 2 décembre 2019

Dans la 20ème édition du baromètre de l’Ademe, l’environnement arrive en tête des préoccupations des Français, à égalité avec le chômage et devant l’immigration. Le changement climatique est considéré comme le problème le plus préoccupant (33 %), devant la dégradation de la faune et de la flore (20 %) et la pollution de l’air à égalité, en troisième place, avec la pollution de l’eau (12 %). Et si 31 % pensent qu’on pourra s’y « adpater sans trop de mal », 67 % redoutent que « les conditions de vie deviendront extrêmement pénibles à cause des dérèglements climatiques ». Alors que 11 % croient que « le progrès technique permettra de trouver des solutions pour empêcher l'augmentation du changement climatiques », 54 % estiment qu’« il faudra modifier de façon importante nos modes de vie » pour l’empêcher.

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Plus ça se réchauffe, plus les oiseaux rétrécissent ! 

décembre 2019

En analysant leurs données récoltées durant quarante ans sur plus de 100 000 oiseaux morts, un groupe de scientifiques et bénévoles du Field Museum de Chicago et de l’université du Michigan a eu la surprise de constater que ces 52 espèces de volatiles assez différentes en terme d’habitats, d’alimentation et de migration, avaient diminué de taille. 

La cause ? Les changements climatiques, affirment-ils dans une étude publiée dans la revue Ecology Letters. Selon leurs mesures, la masse corporelle des oiseaux et la longueur des os de leurs pattes ont diminué respectivement de 2,4 % et 2,6 % entre 1978 et 2016. Logique, un corps plus petit permet de réguler plus facilement sa température lorsque celle-ci augmente dans leurs habitats, comme c’est le cas depuis quarante ans. 

Dans le même temps, les ailes de ces oiseaux se sont allongées de 1,3 %. Comment l’expliquer ? « Très simple, explique le professeur Brian Weeks de l’université du Michigan : plus les oiseaux sont petits, plus la migration leur est difficile. Pour compenser leur taille, leur ailes ont grandi afin de rendre leur voyage moins éprouvant. » Et demain, avec l’accélération du réchauffement global, que deviendront tous ces animaux qui devront migrer plus tôt et plus loin ?

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Paris en tête et Marseille à la traîne en matière de lutte contre la pollution de l’air

 11 décembre 2019

C’est le classement inédit de Greenpeace, le Réseau Action Climat (RAC) et l’Unicef sur les 12 principales agglomérations françaises en fonction de leurs efforts pour améliorer la qualité de l’air. Et ce n’est pas brillant ! Rappelons que la pollution de l’air est responsable de 48 000 à 67 000 morts par an en France… 

17 indicateurs ont été pris en compte. lls correspondent à 6 enjeux jugés prioritaires : sortie du diesel et de l’essence et mise en place de zones à faibles émissions (ZFE) efficaces, restriction de la place de la voiture, développement de la pratique du vélo, dynamique en matière de transports en commun, aides financières à la transition écologique, sanctuarisation des abords de crèches et d’écoles. 

Si Paris, Grenoble et Strasbourg sont en « bonne voie » pour devenir respirables, Lyon, Nantes, Lille, Bordeaux, Rennes et Toulouse sont jugées « encore timides » dans leurs actions. En queue de peloton on retrouve Montpellier, Nice et surtout Marseille, « très en retard ».

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La longue marche du zéro plastique... 

14 décembre 2019

Comme nous l’indiquions dans notre chronique d’actualité de novembre 2019, les critiques ont fusé contre la majorité parlementaire qui a repoussé à 2040 l’interdiction des plastiques à usage unique. Toutefois, gobelets, verres et assiettes jetables en plastique seront interdits dès 2020 ; les pailles, confettis, couvercles en plastique pour les gobelets suivront en 2021. 

Quant à la mise en place d’un système de consigne pour les bouteilles en plastique, la disposition est plébiscitée par 89 % des Français mais très contestée par les collectivités et les lobbies du traitement des déchets. Lesquels affirment que la consigne risque in fine d’accroître la production de plastique. 

Pourtant, la guerre contre le plastique passe par l’arrêt du plastique à usage unique et le développement du réemploi. Une consigne pour recyclage couplée à une consigne pour réemploi serait alors une première étape pour améliorer la collecte et se conformer à la nouvelle règle européenne, soit 77 % de collecte pour le recyclage des bouteilles en plastique en 2025 et 90 % en 2029. Afin de concilier les oppositions, le gouvernement envisage une expérimentation de celle-ci dans plusieurs territoires. 

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Image par EKM-Mittelsachsen de Pixabay


Chlordécone aux Antilles : dépistage gratuit de la population 

17 décembre 2019

Sous la pression des populations antillaises, les députés ont voté la prise en charge gratuite du dépistage du taux de chlordécone dans le sang des ultramarins, et en particulier des Antillais (2 millions d’euros). Le moyen de connaître précisément le nombre personnes intoxiquées, et à quels niveaux, par cet insecticide organochloré utilisé durant quarante ans, de 1972 à 1993, dans les bananeraies malgré sa toxicité et sa persistance établies dès 1969. On estime aujourd’hui que 95 % des Guadeloupéens et 92 % des Martiniquais sont contaminés par le produit.

3 millions d'euros supplémentaire ont été alloués au plan chlordécone III pour l'année 2020, afin d’indemniser – insuffisamment – les victimes. Notamment les travailleurs du secteur bananier. Une étude scientifique de l'Inserm et l’Anses doit en outre être publiée dans les mois à venir. Elle permettra de faire reconnaître l’exposition au chlordécone comme une maladie professionnelle, et d’améliorer la prise en charge et les réparations sanitaires et économiques bien trop limitées des personnes sinistrées. Sans attendre, certains se tournent vers une action collective en justice. Au-delà de ces indispensables réparations, c’est d’un plan véritable de développement durable dont les Antilles ont besoin.

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15 ans de surveillance de la pollution de l’air en France : sortez masqué !  

18 décembre 2019

« Jusqu’aux années 2000, on pensait qu’il n’y avait pas de pesticides dans l’air, donc on ne s’y intéressait pas », commente Emmanuelle Drab-Sommesous de l’agence Atmo France. Au total, 321 substances actives ont été recherchées et 6 837 prélèvements effectués sur 176 sites permanents ou mobiles répartis en zone rurale ou urbaine entre 2002 et 2017 par les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA). Entre 40 et 90 substances actives différentes (herbicides, fongicides, insecticides) ont été détectées et quantifiées annuellement à l’échelle nationale. 

Selon les analyses d’Atmo France, parmi les dix pesticides les plus présents dans l’air  – très variables dans le temps et l’espace –, on trouve 4 herbicides, 3 fongicides et 2 insecticides. Certains sont bien connus, comme le folpel utilisé contre le mildiou de la vigne, et classé cancérogène, mutagène et reprotoxique probable par l’OMS. Ou le chlorpyriphos évoqué plus loin. Plus surprenante, la présence du lindane dans ce « Top 10 ». Classé cancérogène pour l’homme, cet insecticide est interdit en agriculture depuis… 1998 ! Comment alors expliquer sa présence, de même que d’autres pesticides interdits ? Trois hypothèses : la permanence de pratiques agricoles illégales, un usage par des particuliers, et, plus probable, la persistance de ces molécules dans les sols remises en suspension par le vent, notamment en période de sécheresse.

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Image par PublicDomainPictures de Pixabay


En plus, cette pollution peut influencer le déroulement du cycle menstruel... 

16 décembre 2019

Autre inquiétude, une équipe de l’Institut pour l’avancée des biosciences (Inserm / CNRS / Université Grenoble Alpes) a observé auprès de 184 femmes, durant un cycle menstruel complet, une association entre la concentration de particules fines dans l’air et la durée de la phase folliculaire du cycle (la phase précédant l’ovulation). Et cette dernière tend à augmenter avec les niveaux de pollution. Selon Rémy Slama, qui a dirigé cette étude publiée dans la revue Environmental Pollution, « ces résultats sont cohérents avec les données plus fondamentales suggérant que la pollution atmosphérique peut perturber l’axe qui contrôle le cycle menstruel, et les hormones de stress comme le cortisol, qui peuvent l’influencer. »

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4 millions de personnes meurent chaque année de la pollution en Inde et en Chine 

18 décembre 2019

L'Inde et la Chine sont les deux pays où la pollution de l'air, de l'eau et au travail tuent le plus de gens, avec respectivement 2,3 et 1,8 million de morts en 2017. Suivis du Nigeria, l'Indonésie et le Pakistan. Voilà des résultats terrifiants.

Comme le montre le dernier rapport de la Global Alliance on Health and Pollution (GAHP) (CF. les schémas ci-dessous), si les populations des pays émergents et en développement paient le plus lourd tribut à ces pollutions, quelques nations riches ne sont pas épargnées : les États-Unis sont septième avec 200 000 décès annuels, sur une population de 325 millions d'habitants. En proportion de la population et non plus en nombre absolu, c'est au Tchad, en Centrafrique et en Corée du Nord que les taux de décès par rapport à la pollution sont les plus élevés, avec respectivement 287, 251 et 202 morts par 100.000 habitants.

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Une bonne nouvelle !

Découvrez le monde à plumes tout l’hiver 

novembre à mars

« Transformez votre jardin, votre balcon ou votre terrasse en laboratoire scientifique en y installant deux mangeoires et en suivant en temps réel les allées et venues des oiseaux qui viennent s’y nourrir. » Grâce à BirdLab, la dernière application mobile aussi ludique qu’utile du réseau de sciences citoyennes Vigie-Nature, vous pourrez contribuer à décrire en 5 minutes les comportements des oiseaux à la mangeoire tout l’hiver. Si un oiseau préfère se nourrir là où d’autres congénères sont déjà présents ou s’il préfère s’isoler ? S’il existe-t-il des comportements de compétition ou de coopération entre individus ou entre espèces ? Si l’habitat influence ces comportements ? Leurs préférences alimentaires ? etc. 

Et il n'est pas nécessaire de savoir déjà reconnaître les espèces d’oiseaux pour démarrer – un guide pour reconnaître les 29 espèces les plus fréquentes est intégré à l’application. 

Et si vous préférez effectuer des comptages visuels et auditifs d’oiseaux le long de trajets près de chez vous, rejoignez une autre aventure : le Suivi Hivernal des Oiseaux Communs (SHOC). Pour ces deux programmes, vos observations seront transmises en direct au Muséum national d’histoire naturelle.

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Stockage carbone : l’efficacité des bois de petite taille 

2 décembre 2019

Petits, certes. Moins riches en diversité biologique, assurément. Mais ces bois en bordures des champs agricoles sont capables de mieux stocker le carbone dans le sol (par unité de surface) que les vastes forêts. En prime, ils offrent plus de nourriture pour le gibier et abritent moins de tiques. Et donc moins de risques de transmission de la maladie de Lyme… Voilà les principaux résultats de l’étude du projet européen « BiodivERsA », publiés dans la revue Journal of Applied Ecology

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- 0,6 % : une baisse salutaire… mais insuffisante 

4 décembre 2019

En 2019, les émissions mondiales de CO2 ont augmenté de 0,6 %, selon le Global Carbon Project, qui précise que cette hausse est plus faible que celles enregistrées en 2017 (+1,5 %) et en 2018 (+2,1 %). Cette année, explique le consortium scientifique, la hausse de la consommation de pétrole et de gaz contrebalance la baisse de la consommation du charbon. Et ce ne sont pas les décisions des États réunis à Madrid pour la CO25 qui vont permettre d’accélérer la baisse !

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Le chlorpyrifos n’intoxiquera plus le cerveau des enfants d’Europe ! 

6 décembre 2019

L’autorisation du fongicide chlorpyrifos (et son dérivé chlorpyrifos-méthyl) utilisé sur le blé, la vigne, les pommes de terre et les tomates, ne sera pas renouvelée le 31 janvier 2020. Cette décision des États membres de l’UE se fonde sur les avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments. Plusieurs équipes scientifiques, dont celle du professeur Axel Mie associé à l’Institut suédois Karolinska, ont attesté de l'extrême toxicité de ce pesticide pour le cerveau du fœtus et du jeune enfant, mais aussi d’effets génotoxiques (nocifs pour l’ADN des cellules) « potentiels ».

Inventé par Dow, le chlorpyrifos a été mis sur le marché en 1965. Or, en 2017, l’équipe d’Axel Mie a pu constater que la seule étude fournie par Dow aux autorités européennes montrait clairement des effets nocifs sur le cerveau des rats. Malheureusement, ces données n’avaient jamais été évaluées par les autorités européennes… « Si les données pertinentes avaient été rapportées correctement, insiste ce chercheur, cette décision aurait pu être prise il y a vingt ans. »

Face à ce scandale, dénoncé par plusieurs associations et médias, les États membres ont signé la fin en Europe du fongicide. Et ce malgré l’intense lobbying des fabricants depuis des mois, qu'illustre des documents qu’un groupement d'une dizaine de journaux s’est procurés. 

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Papous, la mémoire de l’humanité 

10 décembre 2019

Ils ont quitté l’Afrique il y a 70 000 à 60 000 ans. Quelque dix mille ans plus tard, une partie de ces pionniers ont rejoint l’immense île de Sahul, formée de l’Australie, de la Papouasie et de la Tasmanie actuelles. Alors que les autres Sapiens d’Afrique brassaient en Asie et en Europe leurs génomes à loisir, les ancêtres des Papous et des Aborigènes d’Australie n’ont sans doute plus quitté ce territoire reculé. Se dispersant en petits groupes pour éviter la consanguinité, ils ont bâti un ensemble de cultures extraordinaire – 800 langues différentes ont émergé chez les Papous, soit 20 % de toutes les langues parlées sur la planète ! 

En combinant des approches archéologiques et génomiques, l’équipe du The Papuan Past project a mis en évidence que ceux-ci ont conservé au cœur de leurs cellules la mémoire de nos origines. Ils comprennent entre 2 et 4 % de l’ADN de l’Homme de Néandertal et entre 4 et 6 % de l’ADN de l’Homme de Denisova. Mais à quoi servent précisément ces gènes ? Les premières données suggèrent qu’ils confèrent à leurs détenteurs une bonne réponse immunitaire face aux maladies et un métabolisme particulier des lipides. Portent-ils d’autres gènes archaïques utiles, voire déterminants ? Suite au prochain épisode de cette saga fascinante…

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Image par ianknabel66 de Pixabay


Les cavités d’arbre, indispensables pour les colonies sauvages d’abeilles à miel 

12 décembre 2019

Peu étudiées, les populations sauvages d’Apis mellifera, l’abeille que l’on élève pour produire du miel et polliniser les cultures (distincts du millier d’espèces sauvages en France), sont pourtant bien présentes dans les forêts d’Europe. Pour la première fois, quatre équipes de recherche européennes ont pu estimer à 80 000 le nombre de ces colonies sauvages au sein de 106 zones forestières de 12 pays. En fait, leur présence dépend de la densité d’arbres à cavité, où ces colonies peuvent loger. Ces observations, publiées dans la revue Conservation Letters, contribueront à mieux conserver ces pollinisateurs et ces arbres creux ou morts, indispensables pour un grand nombre d’insectes et d’animaux. Des arbres présents surtout dans les forêts non gérées, comme en montagne. 

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Un revenant de 136 000 ans… 

15 décembre 2019

Après avoir disparu il y a 136 000 ans de l’atoll d’Aldabra au large de Madagascar, l’oiseau le râle de Cuvier (Dryolimnas aldabranus) vient de réapparaître ! Voici en résumé cette histoire très rare d’« évolution itérative » que nous raconte le Journal zoologique de la société Lynée. Comme le Dodo, en l’absence de prédateurs, cet oiseau au poitrail ocre rouge et de la taille d’un poulet a perdu ses ailes lui servant à s’enfuir. Mais l’élévation du niveau de la mer a rayé l’atoll de la carte. Et ce râle avec ! Avec la baisse de l’océan, l’atoll a refait surface. Et le râle de Cuvier l’a recolonisé depuis Madagascar. Avant d’évoluer une nouvelle fois et de perdre ses ailes… Jamais deux sans trois avant la prochaine grande vague du changement climatique ? 

Au niveau mondial, 10 espèces d’oiseaux ont vu leur statut s’améliorer annonce l’Union mondiale de la nature (UICN), mais plus de 30 000 demeurent menacées. 

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Un riverain obtient gain de cause contre des pulvérisations de pesticides 

16 décembre 2019

Alors que le décret ministériel interdisant les pulvérisations de pesticides à moins de 5 à 20 mètres des habitations, selon les produits, ne satisfait personne, une plainte déposée pour non-respect des règles d'épandage de pesticides par le riverain d'une exploitation agricole a finalement obtenu gain de cause... 

Le riverain avait en effet dénoncé la dérive en 2012 sur un rayon d'une dizaine à vingtaine de mètres, au gré du vent, du Merpan 80, un fongicide classé R 40 (suspecté cancérogène), R 43 (sensible pour la peau) et R 36 (irritant pour les yeux) épandu par un arboriculteur. L'arboriculteur a été condamné par le Tribunal correctionnel du Mans en avril 2017, puis par la Cour d'appel d'Angers, le 2 octobre 2018. Ayant alors formé un pourvoi en cassation de la décision, il vient à nouveau de perdre. Ce jugement fera-t-il  jurisprudence ?

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Des fourmis agronomes restaurent une plaine souillée par le pétrole 

17 décembre 2019

Dans une réserve de la Plaine de Crau (Bouches-du-Rhône), 5 hectares d’une steppe herbeuse ont été pollués en 2009 par un oléoduc fissuré. La terre souillée a été remplacée par une “propre”. En introduisant 200 reines de deux espèces de fourmis, l’équipe de l’écologue Thierry Dutoit du CNRS-IMBE a pu observer que ces insectes récoltent 30 mètres autour de leur nid diverses graines et les dispersent au passage. Dans leurs nid et au sein de sortes de dépotoirs végétaux, ces graine s’accumulent et germent remarquablement. Car les fourmis qui brassent la surface du sol contribuent en plus, comme d’astucieuses cultivatrices, à remonter de la matière organique. Un exemple de plus que nous avons tout intérêt à nous appuyer sur les solutions créées par la nature ! 

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