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C’est arrivé sur Terre en Novembre 2019


Chaque jour, elles nous inspirent, nous attristent ou nous réconfortent. Parmi les milliers de nouvelles et productions de connaissances qui surgissent dans le monde, Colibris le Mag a effectue une veille afin de vous proposer cette sélection de news, souvent passées sous les radars des grands médias. Et vous pourrez compléter votre découverte en remontant à la source de chaque nouvelle. 


 - ALERTES DU MOIS -

Plus de 30 % des espèces d’insectes menacées d’extinction en Allemagne

30 octobre 2019

On savait les populations d’insectes en danger. Une équipe allemande de l'Université technique de Munich (TUM) vient de préciser l’ampleur de la menace dans la revue Nature : tous les groupes d’insectes sont affectée et dans tous les milieux ! Ayant collecté plus d'un million d'insectes sur quelque 300 sites en Allemagne, ils attestent que la plupart des 2 700 espèces étudiées sont en déclin. Dans les régions forestières ou dans les prairies, ils dénombrent une chute d’environ un tiers d'espèces d'insectes entre 2008 et 2017. Et certaines espèces, déjà rares, semblent avoir disparu. Si tous les types de paysages sont concernés – y compris les zones protégées –, les pertes les plus importantes ont été enregistrées dans des prairies situées à proximité de cultures intensives, avec - 67 % de la masse totale des insectes.

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Fongicides SDHI : ils sont bien toxiques… pour les humains !

6 novembre 2019

De nombreux traitements « anti-champignons », employés dans les parcelles agricoles et sur les terrains de sport, agissent en bloquant l’activité d’une enzyme cellulaire clé, la succinate déshydrogénase (SDH). Sans cette enzyme, le fonctionnement des cellules peut être gravement affecté. 

Problème, ces inhibiteurs de la SDH (appelés SDHI) ne sont guère spécifiques : 8 molécules SDHI de plus en plus commercialisées en France s’attaquent gravement à l’activité cellulaire du ver de terre, de l’abeille et de l’humain. Ces travaux d’une équipe du CNRS, publiés dans la revue PLOS ONE, amplifient l’alerte lancées en 2018 par une dizaine de chercheurs de plusieurs organismes publics de recherche sur les risques présentés par cette famille de fongicides. De quoi accélérer la perte de biodiversité observée dans une grande partie du monde.

Qu’attend donc l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail pour prescrire son interdiction ? Dans un avis du 26 novembre, l’Anses se contente de recommander la poursuite... des investigations et la traçabilité des molécules incriminées !

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©pexel

Français et migrants s’enfoncent dans la pauvreté

7 novembre 2019

Réalisé à partir de leurs statistiques d’accueil de quelques 1,34 millions de personnes, le rapport 2019 du Secours catholique sur la pauvreté en France est consternant : « Les gens s’enfoncent dans la pauvreté, qu’ils soient Français ou migrants, dont les conditions d’accueil se durcissent, constate Véronique Fayet, présidente du Secours catholique. Le revenu moyen de notre public est de 535 euros [par unité de consommation], en baisse de 15 euros, en euros constants, par rapport à 2017. » 

Une précarisation confirmée par l’Insee fin septembre : 14,7 % de la population française (9,3 millions de personnes) vivent sous le seuil de pauvreté établi à 1 015 euros par mois, contre 14,1 % ces trois dernières années. Et la situation est encore plus inquiétante pour les migrants dont les conditions d’accueil se dégradent – ne serait-ce que pour l’accès aux soins. 

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Le crépuscule polaire des manchots empereurs

8 novembre 2019

Entre 19% de perte et une extinction totale… Voilà les prédictions funestes formulées dans la  revue Global Change Biology par un groupe de chercheurs du CNRS-CEBC et de l’Université de la Rochelle, lesquels suivent depuis des décennies les colonies de manchots empereurs de la Terre Adélie (Antarctique). En cause, le réchauffement climatique qui fera disparaître graduellement la glace de mer, privant ces oiseaux de leur habitat, de leurs sources de nourriture et de leur capacité à élever des jeunes. Et en ne retenant qu’un des scénarios “optimistes” des climatologues, celui d’une croissance moyenne globale de + 2°C, la perte de la glace de mer triplera et plus d'un tiers des colonies existantes disparaîtront.

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©pexel



Vannes entrouvertes pour la surpêche en Europe

12 novembre 2019

Avec 20 votes contre 6 (et 2 abstentions), les députés siégeant à la Commission de la pêche du nouveau Parlement européen confirment la position catastrophique adoptée par l’ancien Parlement en avril 2019. Laquelle permet, entre autres, de réintroduire des aides à la construction de nouveaux navires. Or, celles-ci avaient été interdites en 2004 en raison de leur rôle direct dans la surcapacité et la surpêche en Europe – alors que 69 % des stocks européens de poisson sont toujours surpêchés ! Et cette « modernisation » de la flotte ne profitera pas davantage aux petits pêcheurs côtiers. Le futur commissaire européen pour l’Environnement, les Océans et la Pêche, Virginijus Sinkevičius, s’engagera-t-il pour inverser la tendance ? Il aura en tout cas un rôle clé à jouer. 

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Invasion de microplastiques dans les fleuves d’Europe

23 novembre 2019

Nous l’annoncions dans notre chronique du mois de juillet, les premiers résultats de la “Mission microplastiques 2019” de la Fondation Tara Océan confirme nos craintes : les (mirco)plastiques, c’est-à-dire des particules inférieures à 5 millimètres, ont envahi les 9 fleuves européens étudiés ! 100 % des 2 700 échantillons en contiennent. Le même résultats qu’en 2014 en Méditerranée. 

« La plupart des plastiques que nous avons récoltés sont déjà fragmentés lorsqu’ils atteignent la côte. C’est une mauvaise nouvelle, indique dans Le Monde Jean-François Ghiglione, directeur de l’expédition : cela signifie que la lutte contre le plastique en mer se passe forcément à terre puisqu’il est impossible d’en « nettoyer » les fleuves comme les océans. » 

Autre mauvaise nouvelle : ces composés sont des éponges pour divers contaminants hydrophobes (gouttelettes d’hydrocarbures, traces de métaux lourds, de pesticides, des DDT, PCB...) que finissent par ingérer oiseaux, poissons et mollusques. Puis les humains qui les consomment ! 

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©futurascience

La fin des emballages plastiques aux calendes grecques ?

26 novembre 2019

Le gouvernement a finalement reporté de plusieurs années sa décision sur la généralisation d'une consigne sur les emballages… Les députés, qui doivent examiner ces jours-ci la Loi anti-gaspillage seront-ils plus volontaires en adoptant des mesures concrètes et immédiates pour faire progresser la consigne et permettre de réutiliser les emballages en verre ?

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Les poissons clown tirent la gueule…

26 novembre 2019

Ces petits poissons si vifs et colorés des récifs coralliens n’ont pas la capacité génétique de s’adapter aux modifications de leur environnement. Voilà la triste conclusion de dix années d’observation de l’espèce au sein des lagons de l’île de Kimbe, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, par une équipe scientifiques de cinq pays. Ainsi, il suffit que les anémones qui leur servent d’habitat se dégradent pour qu’eux-mêmes perdent pieds, assurent les chercheurs dans la revue Ecology Letters. Or, ces végétaux tropicaux sont mal en point dans de nombreuses régions…

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26 novembre 2019

Ce sont les sites miniers illégaux dans le parc Amazonien de la Guyane française, dénombrés par le WWF France, qui alerte l’opinion sur les dommages environnementaux liés à l'orpaillage illégal : « À l’échelle de ce département jusqu’en 2015, nous estimons que les orpailleurs illégaux ont détruit plus de 12 000 hectares de forêt et pollué plus de 1 800 km de cours d’eau à cause du mercure (utilisé pour amalgamer l’or) ».

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L’effort de réduction des émissions se complique après une décennie perdue pour le climat

26 novembre 2019

Les pays devront abaisser de 7,6 % leurs rejets carbonés chaque année entre 2020 et 2030 s’ils veulent contenir le réchauffement climatique à un seuil soutenable (+ 1,5 %). Au contraire, alerte le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) dans la 10ème édition de son Emissions Gap Report, les émissions globales se sont accrues à un rythme d’1,5 % en moyenne par an sur la dernière décennie… 78 % de ces émissions sont imputable aux pays du G20, dont la France. La grande majorité proviennent de la combustion des ressources fossiles (charbon, pétrole et gaz) pour la consommation d’énergie et l’industrie, le reste étant dû aux changements d’utilisation des terres, comme la déforestation ou l’artificialisation de terres agricoles. 

L’addition  pour les peuples et l’environnement promet d’être sévère. Au mieux (?), les projections mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement d’au moins 3,2 °C d’ici à la fin du siècle… Le défi pour renverser la tendance connue depuis quarante ans est immense pour les 196 pays réunis du 2 au 13 décembre à Madrid à l’occasion de la 25ème conférence mondiale pour le climat (COP25). 

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Même en Antarctique, les invasions biologiques menacent !

27 novembre 2019

Vide, l’immensité immaculée de l’Antarctique ? Allons donc ! Sur la minuscule partie du continent antarctique où la neige fond au printemps, s’épanouissent des mousses, des lichens et des herbes, des mouches, des mites et d’immenses colonies de micro-organismes. Ces organismes discrets, préservés depuis des millions d’années par l’isolement géographique et un climat hostile, sont désormais menacés. Par le réchauffement global, les milliers de chercheurs et 50 000 touristes qui s'y rendent chaque année. Lesquels apportent dans leurs bagages ou sous leurs semelles des espèces étrangères à l’Antarctique, comme des mouches ou l’herbe Poa annua… Une centaine d’espèces auraient déjà colonisées ce territoire polaire depuis deux siècles, alerte Peter Convey, spécialiste de l'écologie terrestre de l'Antarctique, dans la revue Science Advances. Or, le réchauffement agrandira de 300 % au cours du siècle prochain la superficie de terre sans glace permanente : un super Far West pour des milliers d’espèces envahissantes !

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Un poison persistant pour les abeilles

28 novembre 2019

Depuis 2013, un moratoire de l’Union européenne impose des restrictions à l’usage de trois insecticides néonicotinoïdes, nocifs pour les abeilles, dans les cultures prisées de ces insectes. Cependant, des chercheurs du CNRS, de l’Inra et de l’Institut de l’abeille (ITSAP) viennent de montrer sur le site de Science of the Total Environment que des résidus de ces neurotoxiques, notamment l’imidaclopride (Gaucho), restent détectables dans le nectar de colza de 48 % des parcelles étudiées, avec d’importantes variations selon les années. 3 années sur les 5 étudiées, jusqu’à 12 % des parcelles présentaient une contamination pouvant entraîner la mort de 50 % des abeilles et bourdons les visitant. Cela souligne avec force ce que l’on observe depuis quinze ans, à savoir la forte persistance de ces produits dans les sols…

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 - BONNE NOUVELLE ! -


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L’environnement en France : du mieux, mais pas de quoi pavoiser !

24 octobre 2019

Le rapport sur l’état de l’environnement en France, publié tous les quatre ans par le ministère de la Transition écologique, fait apparaître des améliorations, sous l'effet de la réglementation et des initiatives nationales et locales. Trop peu, trop lent ? Difficile d'apporter un jugement synthétique pour qualifier l'évolution globale, tant la diversité des problématiques couvertes par ce rapport est large et la situation très contrastée dans certains domaines.

Ainsi, si les rejets de la plupart des polluants dans l’air extérieur diminuent (- 49 % pour les oxydes d’azote sur la période 2000-2017), chaque année plusieurs agglomérations font face à des dépassements des seuils réglementaires de protection de la santé humaine ou sont exposées à des épisodes de pollution d’ampleur aux oxydes d’azote, aux particules fines ou à l’ozone. 

De même, les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire national ont diminué de 18 % entre 1990 et 2017. Et nous faisons mieux, par habitant, que nos voisins européens. Cependant, la trajectoire actuelle est encore trop éloignée de celle qui permettrait de respecter les objectifs de l’Accord de Paris.

Même contraste pour les pollutions agricoles : la modernisation des stations d’épuration engagée durant les années 2000 et l’évolution de certaines pratiques agricoles participent à l’amélioration de la qualité des eaux des rivières. Cependant, le littoral subit régulièrement des épisodes de marée verte en raison des apports à la mer encore excessifs de nitrates ou de phosphates par les cours d’eau. Et aucun progrès significatif ne se dessine pour la qualité chimique des eaux souterraines.

Dernier exemple, l’augmentation des aires protégées n’empêchent pas l’effondrement des oiseaux, des batraciens et des insectes…

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Préserver les variétés paysannes partout dans le monde

14 novembre 2019

Les variétés développées par les paysans et les espèces dérivés des cultures (primitives) s'adaptent souvent facilement dans les milieux où elles sont nées. Associées à des qualités agronomiques et culinaires particulières, à des traditions culturelles précieuses, ces plantes ont pourtant tendance à être supplantées partout, y compris dans les pays du Sud, par des variétés réputées plus performantes et génétiquement uniformes. 

L’organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’engage à les défendre par des Directives volontaires pour la conservation et l'utilisation durable des variétés développées par les agriculteurs/des espèces primitives. Leurs buts : identifier et documenter les ressources génétiques végétales existantes pour l'agriculture, cartographier leur utilisation actuelle et potentielle, assurer la promotion de leur conservation et fournir aux agriculteurs et aux communautés locales des informations pour les aider à les conserver et à les utiliser durablement font partie des actions recommandées par ces recommandations. 

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Mauvaises herbes pour les cultures ? Pas si sûr !

15 novembre 2019

Une équipe de chercheurs français et italiens ont démontré que toutes les communautés adventices – la flore spontanée des champs cultivés, que les agriculteurs combattent souvent avec des herbicides – ne génèrent pas nécessairement des pertes de rendement. En effet, si 4 communautés d’adventices parmi les 6 étudiées entraînent 19 à 56 % de baisses de rendement en l’absence de désherbage, une plus grande diversité adventice atténue ces pertes. Car aucune « mauvaise herbe » ne domine vraiment, leur biomasse est naturellement limitée et on observe une complémentarité dans l’usage des ressources (lumière, eau, azote…) du milieu entre adventices et culture. La compétition est réduite alors que cette diversité floristique peut abriter des espèces d’insectes précieuses… pour l’agriculteur !

Publiés dans la revue Nature Sustainability, ces résultats demandent à être confirmés dans une plus grande diversité de régions, cultures et cortège d’adventices. 

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Limiter les émissions : un pari gagnant pour la pêche et l’agriculture

27 novembre 2019

Oui, agir pour réduire les émissions globales a encore un intérêt ! Selon les résultats d’une simulation publiée par la revue Science Advances, 90 % de la population mondiale pourraient être exposée à des baisses de productivité conjointes de l'agriculture et de la pêche s’il n’y a pas de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En revanche, si cette réduction a bien lieu, les pertes de productivité semblent inévitables dans de nombreux cas (60 % de la population seraient toujours touchés), mais leur ampleur serait considérablement amoindrie. 

Pour les pays les plus vulnérables, les pertes de productivité seraient 4 à 5 fois moins importantes, ce qui faciliterait grandement la mise en place de stratégies d’adaptation : diversification des variétés et des productions au sein d’un même territoire, ou bien se tourner vers un secteur peu touché voire bénéficiaire par ces évolutions climatiques. 

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Les ventes d’engrais de synthèse à la baisse…

26 novembre 2019

Il y a des signes de progression de l’agroécologie – mais aussi de la crise de nombreuses exploitations agricoles ! – qui ne trompent pas : les livraisons d’éléments minéraux (engrais minéraux, organo-minéraux et amendements) se sont élevées à 11 millions de tonnes, soit une diminution de 4 % par rapport à la campagne 2017/2018, se désole l’Unifa, l’organisation qui représente 96 % de la production française de fertilisants. Mieux, les composés azotés, responsables des pollutions des nappes et des cours d’eau dans de très nombreuses régions, accusent une baisse de - 17 %. 

À cette baisse des ventes s’ajoute un recul des emplois directs, passant de 4 000 à 3 656, et la fermeture de deux sites industriels importants… Au lieu de critiquer les mesures environnementales et sanitaires de restriction des épandages d’engrais et de pesticides, l’industrie de l’agro-fourniture ferait mieux de d’attaquer sérieusement à la reconversion des d’emplois vers des solutions écologiques pour l’agriculture ! 

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Times are freaky : des artistes s’engagent pour sauver le climat

28 novembre 2019

« Nous ne sommes pas des scientifiques. Nous ne sommes pas des politiques. Nous ne sommes pas des gens de pouvoir. Nous sommes juste des artistes, des personnalités publiques, qui ont la chance de toucher des millions de personnes, de sensibilités et d’âges différents. (...) il est grand temps de passer des paroles aux actes, de nous engager nous-mêmes, concrètement, au quotidien et pour toujours, sur ces dizaines de comportements qui, si tout le monde les adoptait, régleraient au moins une partie du problème. » 

Voici un extrait de l’appel d’un collectif d’artistes et de personnalités, surnommé The Freaks – parmi lesquels Charles Berling, Calogero, Soprano, Shaka Ponk, Laure Manaudou, Zazie... –, qui s’engage à mettre en pratique et à diffuser une liste de 42 petits gestes permettant de réduire notre impact sur la planète. Bientôt des tournées et concerts  zéro déchets et à énergie positive ? Chiche !

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©the-freaks.fr


 - IlS NOUS INSPIRENT-

Naomi Klein a un New Deal pour la planète…

6 novembre 2019


« Nous sommes responsables d’une menace d’extinction, nous avons perdu des parties importantes de nos systèmes planétaires : une grande partie de la calotte glaciaire de l’Arctique, de la barrière de corail et de l’Amazonie. (...)

« Ce que nous avons encore le pouvoir de faire, c’est de tenter de maîtriser le réchauffement de la planète au-dessous d’un niveau catastrophique et incompatible avec la civilisation humaine. Nous avons également le pouvoir d’introduire des politiques sociales qui nous aident à rester attachés à nos valeurs humaines alors que nous entrons dans cette ère de choc planétaire. Nous avons donc besoin d’une stratégie qui nous aide à prendre soin de chacun d’entre nous et à maintenir notre humanité. » 

C’est en ces termes clairs et puissants que la célèbre essayiste, militante écologiste et anticapitaliste canadienne défend dans Le Monde l’adoption d’un New Deal vert comme solution à la double crise climatique et sociale.

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Ils marchent pour sauver la vallée libanaise de Bisri

22 novembre 2019


La contestation contre le barrage qui menace de noyer une partie de cette vallée située à 30 km au sud-est de Beyrouth prend de l’ampleur au Liban. Abritant des centaines d’essences méditerranéennes et des villages traditionnels, cette vallée est devenue le symbole de la lutte menée par la jeunesse pour préserver l’environnement remarquable et fragile de leur pays et lutter contre la corruption. Ce réveil citoyen vigoureux s’attaque désormais aux “éléphants blancs”, ces programmes à plusieurs millions de dollars des institutions internationales (617 M$ pour ce barrage financé par la Banque mondiale), qui favorisent depuis des décennies la corruption, le bétonnage du littoral et la destruction des ressources naturelles. Sans engager de développement durable pour les populations locales ni garantir, par ce barrage, un approvisionnement en eau de qualité pour Beyrouth.

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