Face aux aspiraitons de mieux-vire et aux enjeux du mal-logement l'habitat participatif apporte solidarité, frugalité et pouvoir d’agir dans les territoires.
L’habitat participatif pour mieux vivre et habiter dans les territoires
Le 25 février dernier le groupe local Colibris du Choletais recevait Audrey Gicquel ingénieure et créatrice d'habitats participatifs. Après six mois à la rencontre d’écovillages américains et mexicains, elle a partagé ses réflexions pour contribuer à l’émergence de projets d’habitat ambitieux !
L’enjeu est de taille :
- l’habitat est responsable de près de 40% des émissions à effet de serre.
- Il ne permet pas une réelle mixité sociale.
- Le cloisonnement entre les zones d'habitations et d'activités empêche la vie de quartier et entraîne l'inflation des transports (nous parcourons en moyenne 38 km/jour). D’où les initiatives de la ville du quart d’heure.
- Enfin, l'habitat est encore construit en béton de Marseille à Lille, alors qu'il devrait pourtant valoriser les matériaux locaux tels que le bois, la pierre ou la terre crue.
- Aujourd'hui, plus d'un million de personnes souffrent de mal logement comme l'a rappelé son 29eme rapport la Fondation pour le Logement des Défavorisés. Au cœur du problème la dégradation du bâti et la vulnérabilité des ménages. Face à cette crise il est nécessaire de continuer à défendre le droit de toutes et tous à un logement digne et d'apporter des réponses concrètes dans les territoires.
Née en France dans les années 70, l'habitat groupé, qu'on appelait "habitat autogéré", se veut à contre-courant de l'habitat classique et apporte des solutions locales à un problème national. Face aux défis de l’engagement citoyen pour les transitions écologiques et sociales, ce mode de « vivre ensemble » reste plus que jamais porteur de solutions vertueuses. Il permet de recréer du lien et d’habiter de manière plus solidaire, écologique et participative.
Pour Audrey Gicquel, il permet « un changement radical de paradigme économique. C’est ce que l’on retrouve dans les écolieux grâce au partage de revenus et d'activités ainsi qu'une taille importante. » Comme les Coopérative Oasis, ils s’inscrivent dans une démarche personnelle et professionnelle éminemment politique : agir à l’échelle locale pour contribuer à remédier au désordre global.
En ce sens, l’habitat participatif combine logements individuels et espaces communs. Il permet à des groupes de personnes de concevoir, créer et gérer leur habitat ensemble, un habitat qui répond au mieux à leurs besoins, leurs moyens et leurs aspirations. L’habitat participatif répond aux impératifs de solidarité, frugalité, pouvoir d’agir et dynamiques territoriales. Comme les Oasis, ils s’inscrivent dans une démarche professionnelle et personnelle éminemment politique : agir à l’échelle locale pour contribuer à remédier au désordre global.
C’est cette problématique, ces enjeux et solutions, que l’antenne choletaise a permis d’aborder au cours de cette conférence. Fidèle en cela à l’engagement du Mouvement Colibris d'inspirer, relier et soutenir sur un sujet porté de longue date puisque l’association a été à l’initiation de la Coopérative Oasis et d’Habitat Participatif France.
Commentaires
Cet article vous a donné envie de réagir ?
Laissez un commentaire !