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PODCAST / Entretien avec Julien Didier

Faire face aux effondrements


Julien Didier est coordinateur de Mycélium en Belgique. Mycelium est une organisation belge qui soutient les mouvements écologistes et sociaux par la mise en réseau et la réflexion sur des thèmes tels que l'effondrement, l'écoféminisme, les dominations systémiques... L'intention de Mycélium est d'accompagner les nombreux débats qui ont lieu autour de ces questions, en favorisant le dialogue et la critique des différentes approches. Julien Didier est également facilitateur en intelligence collective au sein de Collectiv-a, structure qui accompagne la transformation de collectifs.



Co-créer le monde dans lequel nous voulons vivre ou laisser les événements suivre leur cours ? Voilà une question que la crise du Covid-19 nous oblige à considérer peut-être plus rapidement que nous le pensions. Depuis plusieurs années, des milliers de scientifiques nous alertent sur l’urgence à répondre aux crises, écologique sociale et sanitaire qui se déploient. Face à elles, des stratégies d’accueil, individuelles ou collectives, se mettent en place : des personnes s’investissent plus encore en faveur de la transition, d’autres détournent la tête... Il nous semble nécessaire d'interroger ces stratégies et ces émotions afin de pouvoir construire ensemble le monde dans lequel nous souhaitons vivre dès aujourd’hui.

PODCAST - Propos recueillis par Marie-Hélène Pillot / Colibris

– M-H.P : Depuis une dizaine d’années, la « collapsollogie » et les théories de l’effondrement ou des effondrements ont le vent en poupe. Que recouvrent exactement ces termes de collaspsologie et d’effondrement ?


– M-H.P : Plusieurs figures prennent la parole sur ces sujets, quels sont leurs discours ?


– M-H.P: Quels sont la démarche et les objectifs de ces courants qui prédisent l’effondrement de notre civilisation ? Qu’est-ce qui distingue ces différentes approches ? Quels sont les points de débats, de divergences ou convergences ?


– M-H.P : D’aucuns préfèrent ne pas parler d’effondrement, ou émettent des critiques fondamentales. Pourquoi ?


– M-H.P :  Aux États-Unis sont apparus les mouvements survivalistes dès la fin des années 1960, peux-tu nous dire pourquoi ?


– M-H.P : Tu es coordinateur de Mycélium en Belgique, qui est une organisation qui soutient les mouvements écologistes et sociaux par de la mise en réseau et de la réflexion sur des thèmes tels que l'effondrement, l'écoféminisme, les dominations systémiques, etc... Peux-tu nous dire quel est le positionnement de Mycélium sur ces notions ? Comment choisissez-vous d’en parler, et quelle est votre approche ?


– M-H.P : Nous vivons actuellement une crise sanitaire importante qui annonce une période d’austérité économique. Cela nous invite dès aujourd’hui à revoir nos modes de vies, nos modes de consommation et va potentiellement nous demander de faire des choix. Depuis plusieurs dizaines d’années, des centaines de scientifiques nous alertent sur une crise écologique, climatique et même énergétique qui ont elles aussi des conséquences importantes sur nos modes de vie. Comment accueillir ces effondrements et continuer à trouver du sens dans notre propre vie et dans nos actions collectives, si on se dit que tout est incertain et qu’on va devoir faire face à de grosses pertes ?


– M-H.P : Que proposent les mouvements citoyens ? Quels sont leurs conseils ou stratégies pour accueillir les crises à venir ?


– M-H.P : Penser l’effondrement de nos civilisations veut-il dire par exemple qu’il faut abandonner les revendications politiques “larges” pour se concentrer uniquement sur le local ? Quel est le positionnement des politiques au sujet de l'effondrement ? Est-ce que les mouvements écologistes, tels que les éco-féministes, sont reliés aux mouvements politiques ?


– M-H.P : Il est entendu que certains millionnaires ou milliardaires de la Silicon Valley investissent discrètement dans les terres de la lointaine Nouvelle-Zélande. L'île du bout du monde, en cas d'effondrement ou de cataclysme, pourrait constituer pour eux un havre de paix. Y a t’il des mouvements de préparation à l’effondrement, tel que des villages autosuffisants, chez les ultra-riches ?


– M-H.P : Le sujet de l’effondrement questionne la capacité du service public à pouvoir s’adapter face à un changement très rapide. Comment est abordée cette réflexion par les différents courants qui étudient les risquent liés aux effondrements et par les politiques ?


– M-H.P :  La crise actuelle et les mesures de confinement qui l’accompagnent ont bouleversé l’organisation des circuits alimentaires de distribution et d’approvisionnement. Si, à la campagne, il semble plus « facile » de s’organiser, il n’est pas pensable d’inviter tous les urbains à venir, dès demain, s’installer à la campagne. Comment repenser la question des villes et des métropoles, la question du lien entre les villes et les campagnes afin de permettre à chacun et chacune de pouvoir répondre à ce besoin primaire vital qui est de s’alimenter ?



En savoir +

- Articles rencontre réseaux des groupes locaux Colibris 
- Site de l’association Mycelium 
- Les stratégies face aux effondrements 
- Site de Joanna Macy 
- Terr’Eveille et le travail qui relie 
- Lanceurs d’alerte ou survivalistes sectaires : qui sont vraiment les collapsologues ? 
- Dépasser les limites de la collapsologie 
- Comment faire face aux effondrements avec Pablo Servigne 
- L'écoféminisme, quand justice environnementale et féminisme s'entremêlent

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