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Mode d'emploi

Laisser de côté les oppositions au profit de la protection du vivant


Les membres de l’Atelier Citoyen ont à cœur de construire un Espace test agricole (ETA) qui réponde aux besoins des nouveaux agriculteurs et agricultrices. C’est pourquoi, lors de la deuxième assemblée, trois thématiques ont été travaillées en sous-groupes : « Qui sera accompagné ? », « Formations » et « Animation / Réseau ». Pour la première, l’objectif est de trouver des jeunes qui souhaitent tester leur projet agricole et s’installer sur le territoire en respectent le vivant et les particularités du milieu. Différentes questions ont donc été amenés : Quelle sélection ? Qui accompagne ? Quel suivi ? Pour combien de temps ? Quelle fin d’accompagnement ? Que se passe t-il en cas de non-respect des règles ? Des questions très concrètes qui font l’objet de débats ! Celle du foncier agricole, par exemple, est un enjeu majeur pour mettre en place un ETA. Mais elle entre en tension avec celle du logement, qui est une priorité pour le Pays d’Uzès. Or, une éleveuse doit pouvoir se loger à proximité de ses bêtes, afin de pouvoir se déplacer rapidement en période d’agnelage par exemple.

Le groupe de travail Formation, quant à lui, a tenté de définir les formations adaptées aux besoins des agriculteurs et des agricultrices, ou encore les formations obligatoires pour tous, sur la coopération et le travail en collectif par exemple : à ce sujet, Antoine Carlin, directeur de la Fédération départementale des CIVAM (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural), est intervenu lors de la première assemblée. Il est venu exposer comment la gestion du collectif avait été une des causes principales des échecs de deux tentatives d’ETA dans le Gard. Un ETA est un lieu qui permet le partage : de connaissances, d’expériences, de matériels, d’espaces. Il est nécessaire que toutes et tous soient en accord sur le fonctionnement du collectif pour que cela fonctionne et que tous se sentent à leur place.

Cette même idée a occupé les discussions du troisième groupe « Animation / Réseau ». Comment favoriser l’implication de toutes et tous pour la pérennisation du projet ? Lorsque on parle d’agriculture, nous sommes confrontés à de vives oppositions en termes de valeurs ou de pratiques, entre des membres de la FNSEA et de la Confédération Paysanne par exemple. Les membres de l’atelier ont tâché de définir qui inclure pour ne laisser personne de côté, tout en restant fidèles aux valeurs et principes du projet. Il y a une volonté d’indépendance politique par rapport aux élus mais aussi aux structures de l’accompagnement agricole et de leurs syndicats. Pour rejoindre le projet, il faut que toutes et tous se sentent accueilli·es. La volonté derrière ce projet est d’expérimenter l’accompagnement et une agriculture qui répondent aux enjeux écologiques et économiques du territoire. Il faut sortir des conflits agricoles et accompagner les nouveaux agriculteur·rices vers des nouveaux modes d’agricultures qui respectent le vivant.

À la fin de cette journée de l’Atelier citoyen, une longue liste de propositions a été envoyée à la CCPU afin d’évaluer la faisabilité du projet sous un regard technique, financier et politique. Des retours seront fait début septembre. En attendant, le collectif prend une pause bien méritée cet été et reviendra en septembre pour préparer le dernier Atelier Citoyen !

Pour aller plus loin

- Tous les articles du programme Territoires d'Expérimentations

- « La participation citoyenne ne se décrète pas ! »

- "Territoires d’Expérimentations : une assemblée citoyenne en Pays d’Uzès"

- "Pays d’Uzès : les habitant·es au cœur des décisions"

- "Uzès : soutenir les agriculteur·rices pour la souveraineté alimentaire du territoire"

- "Qu’est-ce qu’un espace-test agricole ?", par le Reneta (Réseau National des Espaces-Tests Agricoles), mai 2023.

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