Éourres : une oasis à l'échelle d'un village
Vivre en oasis ne signifie pas systématiquement vivre isolé et à la bougie ! Chaque écolieu ressemble au collectif qui lui donne vie. En partenariat avec Kaizen Magazine, Colibris et la Coopérative Oasis, Alexandre Sattler donne la parole aux habitants de ces lieux hors du commun. Ils nous racontent la diversité des expériences, de leurs réussites et de leurs difficultés….
©Alex Sattler
Perché à 1000 m d’altitude dans les montagnes des Baronnies des Hautes-Alpes, Eourres est un village en transformation constante. Cette commune a été pionnière dans la revalorisation de ses ressources naturelles et agricoles en installant par exemple sept agriculteurs bio. Aujourd’hui, des hommes et des femmes venus des quatre coins du monde tentent, non sans difficultés, de s’y investir, à long et/ou à moyen terme.
Une expérimentation joyeuse et difficile
Ce village n’est ni une “communauté de hippies” ni un monde parfait. A Eourres on râle, on se dispute avec le voisin, on se plaint du mauvais temps, on jure, certains protestent… mais on rit aussi, on chante, on danse, on imagine, on réalise. Et on s’entraide.
Aujourd’hui, les initiatives politiques, économiques, écologiques, artistiques et sociales entreprises au village sont autant de propositions d’alternatives face au mode de vie proposé par la société de consommation.
©Alex Sattler
Loin d’être « le » modèle à suivre, Eourres est un de ces villages qui rassemble des individus n’hésitant pas à expérimenter des modes de vie individuels et collectifs. Ensemble, ils font le pari de respecter des valeurs en lien avec le respect de la nature et de l’être humain.
Quand anciens et néoruraux travaillent main dans la main
L’engagement de prendre concrètement soin de l’humanité et de la planète s’inscrit dans l’histoire du village d’Éourres depuis son renouveau en 1975 quand arrive une dizaine de jeunes idéalistes dans la Commune. En bon terme avec les anciens, ils impulsent en douceur une nouvelle dynamique.
©Alex Sattler
La commune, qui compte environ 70 habitants dans les années 70, se repeuple, créée plusieurs logements sociaux et restaure les bâtiments du village. Quelques années plus tard, une des premières « filières bois » de la région y voit le jour, permettant une exploitation raisonnée du bois pour une consommation locale notamment dans une chaudière alimentant plusieurs logements.
En 2000, Éourres créée les deux premières stations d’épuration à filtres plantés de roseaux du département ; celles-ci ne demandent ni électricité, ni produits apportés, et ne génèrent que très peu de boues ; leurs rejets sont d’une qualité supérieure à bien d’autres stations. Leur fragilité réside essentiellement dans la variation saisonnière et le bon dimensionnement en fonction du nombre d’habitants.
L’implication forte des habitants continue d’alimenter cette dynamique intéressante, avec la création de nouveaux projets d’éducation et de technologies novatrices.
©Alex Sattler
Dans ce podcast de la Voix des Oasis, Caroline la Mairesse, revient sur l’histoire du village. Elle nous parle des habitants, de leurs habitations, de leurs activités des liens culturels avec l’extérieur. Eourres fait partie de ces lieux qui se veulent sans étiquette...
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La Voix des Oasis : 35 podcasts pour entendre les oasis de l’intérieur
Depuis des années, des centaines de lieux développent des solutions efficaces pour habiter joyeusement cette planète tout en préservant les écosystèmes. En ville ou à la campagne, tous ont en commun de remettre le collectif, l’autonomie, la sobriété et la solidarité territoriale au centre de leurs vies. En partenariat avec Kaizen Magazine, Colibris et la Coopérative Oasis, Alexandre Sattler est allée à leur rencontre pour les interroger.
Vivre en oasis ne signifie pas systématiquement vivre isolé et à la bougie ! Chaque écolieu ressemble au collectif qui lui donne vie. Il existe autant d’architectures humaines et habitées que de lieux ! Comment s’organise l’écovillage ? Comment est réparti le travail commun ? Comment prend-on les décisions ? Qu’en est-il des questions financières : achat de terrain, des maisons, des matériaux, des outils… ? Autant de questions auxquelles chaque lieu répond à sa façon.
La parole est donc donnée à tous ceux qui ont fait le choix du collectif et de la sobriété. Cette série de 35 podcasts tente de dessiner un aperçu de la diversité des expériences, de leurs réussites et de leurs difficultés. Et peut-être, de donner à certains l’envie de se lancer…
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