Michel Maxim Egger : « L’aliénation consumériste n’est pas une fatalité »
Michel Maxime Egger est sociologue et écothéologien. Il travaille comme responsable du Laboratoire de transition intérieure au sein des ONG suisses Pain pour le prochain et Action de Carême. Il a par ailleurs fondé le réseau Trilogies, qui met en dialogue traditions spirituelles et grands enjeux de notre temps. Dans son dernier livre, Se libérer du consumérisme, il montre la nécessité de se transformer intérieurement pour pouvoir opérer une transition écologique globale.
Le consumérisme est omniprésent. Il est en train de « dévorer » la terre et les hommes. Il façonne nos modes de vie et ses mécanismes addictifs rendent son combat très difficile. À l’heure où l’on ne cesse de déplorer la destruction des écosystèmes que ce consumérisme engendre, une question est sur toutes les lèvres : comment en sortir ?
La réponse qu’opère Michel Maxime Egger est celle formulée il y a des années déjà par Pierre Rabhi : « Il n’y aura pas de changement social sans transformation intérieure ». Si le combat politique et l’action individuelle quotidienne restent des outils indispensables, ils ne suffiront pas sans véritable transformation des consciences et des cœurs.
« Non, la servitude volontaire aux lois du marché et l’aliénation consumériste ne sont pas des fatalités. Elles ne deviennent un destin qu’à partir du moment où nous restons dans l’inconscience de leurs mécanismes intérieurs et de leur emprise sur nos psychés. »
Image par Free-Photos de Pixabay
Une fois le constat posé, l’auteur explore les conditions de ce travail intérieur vis-à-vis du consumérisme à travers trois questions : Qui suis-je ? Quel est mon désir ? De quoi ai-je peur ?
« Il existe en chacun de nous, dans le tréfonds de notre être, une capacité au dépassement de soi et une aspiration à l’amour, la beauté, la créativité, le partage et la justice. »
Au carrefour de la philosophie, de la sociologie, de la psychologie, de l’écopsychologie et des traditions de sagesse, Michel Maxime Egger dessine les contours d’une liberté intérieure, trace un chemin vers la « sobriété heureuse » et appelle à vaincre l’angoisse du manque et de la mort par l’émerveillement devant la vie.
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