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Notre-Dame-des-Landes : une zone d’expérimentation face à l’effondrement  ?


Trois ans après l’abandon du projet d’aéroport, la Zad (zone à défendre) a atteint un niveau d’autonomie avancé. Face à l’effondrement, ce territoire semble cocher toutes les cases de l’anticipation. Pourtant cette lecture collapsologique des activités de la Zad est en décalage avec les motivations des habitants et l’histoire de cette lutte. Ce qui ne les empêche pas de faire tous le même constat : dans le chaos, la priorité est à l’entraide et aux soins à apporter à tous les êtres vivants.



Jean-Marie est botaniste. Il habite la ZAD depuis de nombreuses années et organise parfois des « ballades du futur » pour les visiteurs. « Tout en me promenant dans le bocage, j'emmène les gens en 2040. J’évoque la disparition massive de certains arbres, mais aussi ceux qui se sont multipliés. J’imagine, par exemple, une recrudescence d’espèces comestibles, plantées vingt ans plus tôt (en 2020), par anticipation de la crise alimentaire. Les gens se marrent, puis soudain ils flippent », s’amuse-t-il. La lucidité anticipatrice de Jean-Marie est fidèle aux préoccupations des habitants : ici, la communauté est préparée à faire face aux catastrophes écologiques, économiques, sociales et sanitaires, probablement comme sur aucun autre site de cette taille en France. Sur plus de 1000 hectares, les habitants organisent leur autosuffisance à l’échelle d’un petit bassin de vie. Ici, la plupart des besoins quotidiens sont satisfaits directement par les productions de la ZAD, grâce à des chaînes d’entraide bien souvent. C’est le cas de l’alimentation.

 

Zone d’autonomie

L’approvisionnement en légumes, fruits, farine, fromage, pain, bière, jus de pomme, galettes de sarrasin et viande, se fait directement de la ZAD à l’assiette. Ces filières alimentaires sont à la fois (très) courtes et solidaires : « Certains producteurs de pain, de fromages, de yaourts, de patates ou d'oignons proposent leurs produits à prix libre, explique Angélique, bergère et habitante. Cela permet à ceux qui ont un petit budget de bien se nourrir. La plupart du temps les producteurs s’y retrouvent : les dons de ceux qui payent bien compensent les contributions plus modestes. » D’accord, mais que se passe-t-il quand le compte n’y est pas ? « Cela arrive. Les producteurs poussent alors un coup de gueule et ça s’arrange la semaine suivante ! », assure-t-elle.

Les habitants ont aussi accès à un garage partagé pour la mécanique auto, à un atelier pour la couture et à une CUMA (Coopérative d’utilisation du matériel agricole) interne baptisée la CURCUMA (Coopérative d'usure, de réparation, de casse, et d'utilisation du matériel agricole). « On trouve ici trois tracteurs et une moissonneuse batteuse ainsi que toutes sortes de machines : une récolteuse à patates, un semoir, une charrue, une herse rotative, etc., énumère Étienne. La Curcuma les gère, les répare et les met à disposition de tous les habitants de la ZAD moyennant une formation à la conduite des engins et une participation financière, précise-t-il. Le montant est variable selon l’implication des utilisateurs dans la vie de cette CUMA. » De même, la découpe de charpentes et d’ossatures bois fait aussi partie des besoins satisfaits localement. Un immense atelier a été construit par une centaine de charpentiers venus réaliser ce chantier participatif en 2016. Ils ont élevé un « Hangar de l’avenir », où l’on trouve tout l’outillage nécessaire, y compris une scie suffisamment grande pour débiter des troncs en planches.

Il faudrait ajouter au chapitre des activités autonomes une bibliothèque, des lieux de concert, de spectacle et de restauration, de rencontres et de conférence, etc. Pour autant, il n’est pas question, ici, de se mettre sous cloche, à l'abri du chaos : la ZAD porte en elle une culture profonde de la lutte, incompatible avec toute forme de repli. Les zadistes soutiennent activement de nombreuses batailles, qu’elles soient proches ou lointaines, contre les grands projets inutiles, les centrales nucléaires, pour la solidarité avec les migrants... Cela passe par des contributions aussi variées que la fourniture de repas à des grévistes de la région, l’accompagnement et le soutien à d’autres ZAD en France, l’accueil d’activistes venus se former à la lutte, d’aussi loin que le Japon, la Nouvelle-Calédonie, le Mexique, l’Indonésie ou les États-Unis.

 

Une lutte plus terrienne que théorique

Cette zone d’expérimentation qu’est la ZAD semble donc se préparer à l’emballement des crises globales en cours. Du reste, les uns les autres partagent le constat qui est au cœur de la collapsologie, et l’intérêt de construire des territoires d’autonomie face aux catastrophes. « Ici, on est bien conscients de l’effondrement des écosystèmes, explique Olivier, ingénieur écologue de formation, également cartographe, impliqué dans la description et la protection des écosystèmes de la ZAD. L’une des motivations des habitants, c’est de sortir du système, et de vivre autrement pour ne pas nourrir cet effondrement ». Mais réduire la Zad à un espace de « préparation » aux catastrophes serait une erreur. La collapsologie suscite d’ailleurs, chez les habitants interrogés, parfois de l’intérêt, souvent du scepticisme.

La méfiance vis-à-vis du récit collapsologique découle de l’identité même de la ZAD. « Au départ, c’était un mouvement plus social qu’écolo, un mouvement local, paysan, sans rien d’effondriste ; moins intello que la collapso et plus terrien. » rappelle Isabelle, habitante qui s’occupe notamment du Point Informations. Un témoignage largement recoupé ailleurs sur la Zone où chacun rappelle l’origine de cette Zone à Défendre : des citoyens locaux cherchant à préserver leur milieu de vie et leurs activités, ni plus ni moins.  « La ZAD est avant tout un territoire en lutte, précise Isabelle. Ce qui nous donne de l’énergie, c’est un horizon désirable. Or, s’il est nécessaire de regarder avec lucidité l’état de la planète, penser en termes d’effondrement referme le champ des possibles. Cela suscite la peur et le recroquevillement, quoiqu’en disent les collapsologues. »

D’autres expliquent ce décalage à travers une différence de temporalité : la ZAD est le lieu par excellence où l’on crée et lutte au jour le jour, sans s’attarder ni sur les chances de victoire ni sur la vitesse et les étapes de l’effondrement en cours. Les activistes agissent ici et maintenant, parce qu’il le faut, un point c’est tout. « On s’est mis à construire des bâtiments monumentaux alors que le gouvernement voulait nous faire disparaître, se souvient un zadiste. Les habitants n’attendent pas le grand soir en apnée : nous considérons que chaque jour est une victoire ». Dans ces circonstances, disserter des perspectives d’effondrement peut paraître stérile.

 

La Collapsologie, une théorie peu concrète et pas assez politique

Du reste, pour certains, ce concept est trop abstrait. Étienne, maraîcher sur la Zad, considère ainsi qu’il ne suffit pas de lire ou d’écouter une vision théorique pour évoluer : « Tant que tu ne vis pas concrètement la manière dont les choses peuvent changer, le message ne passe pas. Or, beaucoup de gens ne sont pas prêts à sacrifier du temps pour vivre une expérience autonome et collective en immersion », regrette-t-il. Ce constat rejoint celui d’Isabelle, qui utilise d’autres références : « Les expériences zapatistes [C1] [A2] décrivent un peuple dont on détruit les mondes. Face à cela, ils déploient un imaginaire ancré dans une pratique du partage et de la construction des communs. Je trouve ça beaucoup plus inspirant, plus mobilisateur, que le discours collapsologue souvent fondé sur des études de sciences cognitives et psy, focalisées sur l’individu (notamment dans certaines pages du livre L’entraide, l’autre loi de la jungle, de Pablo Servigne et Gauthier Chapelle) plutôt que sur les expériences historiques mutualistes, collectivistes. »

Pour d’autres habitants, la collapsologie contribue surtout à pousser quelques familles aisées à s’acheter un terrain pour y faire de la permaculture et organiser une forme d’autosuffisance. Cette démarche est vue comme un premier pas positif mais insuffisant sans une lutte plus globale, sans volonté réelle de changer le contexte politique et économique dans lequel nous vivons. Adepte de la décroissance depuis longtemps, Jean-Marie ajoute que « même si les ressources étaient infinies et le pétrole disponible à profusion, une vie tournée vers la consommation n’est pas désirable, effondrement ou non. »

 

L’entraide et la coopération comme base commune

Les collapsologues et les zadistes se rejoignent cependant sur la priorité absolue de l’entraide et de la coopération pour faire face aux catastrophes. Les premiers la prônent et les seconds l’appliquent de longue date. Du reste, les ZAD figurent en tête des exemples utilisés par les collapsologues. Précisément, ici l’entraide et les liens forts entre les habitants sont une motivation majeure qui les pousse à rester et se battre. Ici, chacun évoque avec fierté la capacité du groupe à vivre ensemble, à prendre soin les uns des autres, à se mobiliser, à surmonter les désaccords, les différences, et à prendre des décisions communes. C’est l’autogestion qui unit les habitants autour de la défense de la zone : la volonté de ne pas se faire manipuler par une poignée de gros égo, tout en évitant l’entre-soi.

Cette obsession du collectif est le moteur de l’efficacité de la ZAD. « La victoire contre l’aéroport est en grande partie due à la capacité du mouvement à intégrer des personnes arrivant d’horizons très variés sans que cela ne crée de clivages trop forts. Ce qui a fait que cette lutte a marché, c’est un mélange de personnes, de personnalités variées, explique Angélique. Dans certaines assemblées on était 300 pendant la lutte. Il y avait une écoute incroyable. Bien sûr ça parle haut parfois, mais les intransigeants se font vite recadrer ». Aujourd’hui cette capacité à vivre ensemble reste la motivation clé de nombreux habitants, une marque de fabrique de la ZAD. Or ce n’est possible que parce que la ZAD veille en permanence à échapper aux étiquettes. Le mouvement refuse de se ranger derrière telle ou telle idée cloisonnée, particulière (parti, association, philosophie…). Les habitants préfèrent spontanément ne pas se définir par rapport au dernier concept à la mode. Tout ce qui pourrait cloisonner ou exclure est spontanément considéré avec prudence car le mouvement veut être poreux, capable d’absorber la diversité : « On a vu passer trop de concepts, de modes, pour partir derrière n’importe lesquels, bille en tête », se méfie Jean-Marie.

 

De la défense du bocage à la conscience du vivant

Cette priorité donnée à l’acceptation de la différence, ce souci de l’écoute, dépasse les êtres humains et englobe ici tout le vivant, dans une réelle continuité. Insuffler une plus grande empathie envers les non-humains (animaux, insectes, végétaux…) et construire une conscience du vivant : tels sont certains des fondements historiques et philosophiques de la communauté zadiste, en tout cas à Notre-Dame-des-Landes.

Cette orientation se manifeste tout particulièrement en 2006. Les promoteurs du projet d’aéroport, qui tentent alors d’en minimiser les conséquences sur la biodiversité, produisent une étude d’impact bâclée. Un faux pas décisif, un des éléments qui scellent l’abandon du projet. La mauvaise foi des rédacteurs de ce document exaspère de nombreux naturalistes. Les prospections officielles ont littéralement survolé le bocage, à la vitesse de 90 hectares par jour ! « Il manquait de nombreuses informations, se souvient Olivier. En 2012 nous avons lancé une contre-enquête, créé un groupe appelé « Les naturalistes en lutte » et refait toutes les prospections. Nous avons trouvé 146 espèces protégées (dont 10 prioritairement), se souvient-il. Cela a invalidé la première étude. ». Non seulement ces découvertes ont alimenté les recours juridiques, mais ce travail s’est poursuivi pendant quatre ans, faisant de la zone l’une des mieux inventoriées de France.

 


Le sens de ce qui nous entoure

Au-delà de ses aspects scientifiques et légaux, cet épisode illustre une conscience profonde du vivant, intrinsèque à la lutte, mais aussi aux conditions de vie des zadistes. Cette préoccupation imprègne leur quotidien et stimule les projets phares menés par Les naturalistes en lutte. Beaucoup passent leur temps immergés dans le bocage et vivent une sobriété qui pourrait préfigurer un contexte d’effondrement : ils logent en habitats légers (cabanes, yourtes, mobile homes...), travaillent souvent les mains dans la terre ou bricolent dehors, tour à tour sous le soleil, le givre ou le vent. Nombre d’entre eux doivent emprunter un chemin de terre pour aller chez le voisin, passer de la cabane-cuisine au mobile-home-chambre, ou encore pour rejoindre les toilettes sèches (et froides). Tous font l’expérience sensible de ce paysage et connaissent, peu ou prou, la valeur écologique des lieux, de ce vaste réseau de haies, qui permet à la faune de circuler en étant toujours près d’un arbre. Ces terres n’ont pas subi le remembrement des années 1950/1970 et ont été très peu traitées et amendées. Elles sont donc restées quasi intactes depuis soixante-dix ans. Un petit trésor écologique de plus de 1 000 hectares ! 

   À l’image de la diversité humaine présente sur la zone, cette proximité avec le vivant s’exprime ici de diverses manières, à travers les pratiques agricoles, la relation aux non-humains, et toujours l’observation et la protection de la vie sauvage. Pour certains, elle est le fruit d’un parcours et d’apprentissages de plus en plus essentiels face aux crises. C’est le cas des zadistes devenus agriculteurs. Au moment de leur arrivée, ils n’étaient ni paysans, ni experts de l’agroécologie. « Au début, il s’agissait de produire de la nourriture au milieu de la lutte et on a simplement suivi les manières de faire des agriculteurs présents, pas toujours bio. Puis on s’est formés, expliquent Véronique et Etienne, qui pratiquent aujourd’hui la permaculture sur 4,3 ha en traction animale avec trois chevaux. On veut créer une proximité animale et faire les choses ensemble. On cherche à comprendre le sens de ce qui nous entoure. »

Un témoignage que confirme et illustre Jean-Marie. Il constate que les paysans de la ZAD sont très soucieux de respecter la biodiversité avec laquelle ils vivent sur leurs parcelles et autour : « S’ils savent qu’un endroit non cultivé abrite des tritons, ils le laissent tel quel. Et lorsqu’ils ont un doute, ils viennent nous consulter avant d’agir. Ici, on veut vivre avec la conscience que l’on n’est pas tout seuls, mais cette démarche ne se limite pas à « s’immerger dans la nature ». Pour cela il suffit de louer un gîte en montagne, plaisante-t-il. Ici, il s’agit plutôt d’être conscients du vivant et du fait que l’on ne peut pas survivre qu’entre humains, séparés du reste. »

 

Faire croître l’empathie pour le vivant

Jean-Marie - figure des Naturalistes en lutte - est très impliqué dans la création de l’École des tritons. Ce lieu de formation, ouvert sur un jardin et sur le bocage, cherchera à favoriser la croissance de l’empathie envers les êtres vivants. « On sait que l’on va souffrir des dérèglements climatiques et de la chute de la biodiversité, explique Jean-Marie. Ce que l’on sait moins, que l’on ne mesure pas bien, c'est que l’humanité souffre déjà de la séparation d’avec toutes les espèces qui vivent autour d’elle, qui lui sont indispensables, mais que l’on ne rencontre jamais parce qu’elles vivent cachées dans la nature. Le triton en est un exemple : rares sont les gens qui ont l’occasion de le croiser dans leur quotidien. Ici, on veut rencontrer les espèces : chaque individu, chaque plante, chaque animal et faire connaissance. »

Outre cette démarche de sensibilisation, Les naturalistes en lutte ont un projet de conservation d’un espace environnemental et agricole au cœur du bocage appelé « Les Noues qui poussent ». Sur ces terres, ils souhaitent préserver et accroître la diversité des habitats écologiques, développer des expérimentations en agroécologie associées aux enjeux naturalistes et faire de la zone un outil pédagogique pour tous. Ces parcelles, situées en tête de bassin versant, jouent un rôle majeur à la fois comme zone tampon dans la rétention et la régulation des eaux de pluie, comme zone d’épuration, et dans le développement de la microfaune et des invertébrés aquatiques.

 


Déchets : le retour à l’envoyeur ?

Malheureusement le soin apporté à cette zone particulière n’est pas à l’image du paysage global de Notre Dame des Landes. Des îlots de détritus (vieilles bâches, carcasses de voitures, sièges autos, meubles, électroménager rouillé etc...) parsèment la ZAD depuis quelques années, laissés parfois par les zadistes de passage et souvent par les opérations de destruction des gendarmes et des militaires. Et la partie invisible est pire encore : « Ici, 3 000 grenades ont été tirées par les forces de l’ordre, dont certaines pourraient contenir du cyanure, mais aussi 8 000 fumigènes (soit 48 000 capsules plastiques de gaz lacrymogènes). Tout cela est dispersé partout sur la ZAD, explique Olivier. Il y a des éclats de plastique que les animaux peuvent ingérer. Avec le temps qui passe, l'herbe enfouit les déchets dans le sol, ajoute-t-il. Certains sols sont pollués (par le cyanure notamment) et difficilement exploitables. Des zadistes ont ramené des grenades en préfecture, mais ils ont été poursuivis pour cela ! ». À l’heure qu’il est, aucun chantier de nettoyage n’est prévu. « On rêve d’attaquer l’État qui a laissé ses grenades, soupire Jean-Marie. Malheureusement aujourd’hui ce n’est pas possible de quantifier l’impact de ces déchets ». En théorie, cela laisse donc peu d’espoir pour gagner ce combat juridique. Mais en pratique, ici, les causes perdues n’existent pas.


La ZAD de NDDL actuelle

 Plus de 1 000 hectares : c’est la surface de la Zone à Défendre de Notre-Dame-des-Landes.

170 : c’est le nombre estimé d’habitants installés et vivant sur cette ZAD.

17 janvier 2018 : à l’issue de près de cinquante ans de conflits, le gouvernement annonce la fin du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Propriété : Les terres appartiennent au département, qui les loue aux agriculteurs de la ZAD. Les habitations aussi sont pour la plupart la propriété du département, qui ne les loue pas. Ce sont actuellement des squats occupés par les habitants.

Au-delà de la propriété : Les zadistes souhaiteraient acheter collectivement les bâtiments. Ils ont créé un Fonds de Dotation (La terre en commun), qui a pour projet de « devenir propriétaire pour s’affranchir de la propriété » et gérer collectivement le bâti. Ce Fonds a déjà collecté plus de 650 000 euros auprès de 2 000 donateurs, en attendant que la possibilité d’achat se concrétise.


En savoir + :

 


La série “Tour de France des écolieux”, en libre accès, est produite par Colibris le Mag, en partenariat avec l’Agence de la Transition Écologique (ADEME).

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