35 podcasts pour entendre les oasis de l’intérieur
"Vivre en collectif c'est un engagement du quotidien"
Vivre en oasis ne signifie pas systématiquement vivre isolé et à la bougie ! Chaque écolieu ressemble au collectif qui lui donne vie. En partenariat avec Kaizen Magazine, Colibris et la Coopérative Oasis, Alexandre Sattler donne la parole aux habitants de ces lieux hors du commun. Ils nous racontent la diversité des expériences, de leurs réussites et de leurs difficultés….
Recevez chaque semaine un épisode par mail !
Pour la vingtaine d’habitants de l’écovillage de Sainte-Camelle, vivre en collectif est avant tout un engagement très fort. « Nous avons tous choisi cette forme de vie parce que nous croyons que le rassemblement de différentes identités, expériences et savoir-faire est une réponse viable à certains problèmes de notre société. » Créé en 2011 en Ariège sur une parcelle de 10ha, ce lieu de vie et de travail intergénérationnel n’en finit pas, il est vrai, de changer le monde au quotidien…
Ce podcast donne la parole à Alain, Dane et Agathe. Ensemble, ils abordent le vivre ensemble en parlant d‘écologie intérieure plutôt que de développement personnel. Ils évoquent également les incontournables pour réussir la vie collective !
Un collectif pour être pleinement soi-même
À Sainte-Camelle, on préfère parler de collectif plutôt que de communauté. En effet, chacun a son propre appartement autonome, et tous ont en commun des valeurs d’écologie et de solidarité, des espaces (cuisine, jardin, potager, salles communes, buanderie, ateliers, espace enfants…) et des occupations : au moins 80 % de l’activité de chaque habitant est pratiquée au sein de l’écovillage.
« Chacun peut exprimer totalement son potentiel, être pleinement lui-même mais toujours au service de notre mission commune. Nous cultivons la solidarité, l’entraide, le respect de soi, de l’autre et de l’environnement, la joie du faire-ensemble et la joie d’être… »
L’engagement de ce collectif intergénérationnel en matière d’écologie est globale : il s’applique aussi bien à l’extérieur, sur la nature proche, qu’à l’intérieur, en prenant soin de chacun et du collectif.
©Alexandre Sattler
Sobriété et autosubsistance
Les bâtiments, à l’origine en pierre et en terre crue, ont été rénovés avec des matériaux écologiques et locaux – brique, chanvre, laine de mouton, paille, carton, terre… Des toilettes sèches et des douches solaires, des bassins de récupération d’eau de pluie et une phyto-épuration allègent les consommations de ressources et d’énergie. En 2020, une partie des bâtiments a été équipée d’un nouveau chauffage fonctionnant avec un mix panneaux solaires et chaudière bois.
Seuls des produits bio sont consommés dans l’écovillage, et une nourriture végétarienne compose l’essentiel de la nourriture des habitants. Un verger de variétés rustiques et une zone de maraichage en permaculture on également été mis en culture pour l’autosubsistance du collectif.
Quant aux prairies et forêts, elles n’ont jamais subi de traitements chimiques et sont laissées autant que possible dans leur état naturel.
©Alexandre Sattler
Décroissance matérielle et croissance intérieure
« A la différence des enjeux environnementaux qui nous guident vers la décroissance, l’écologie intérieure et relationnelle nous appelle à la croissance ! » Cet aspect fait l’objet d’un grand soin chez les habitants de Sainte-Camelle, car chacun a conscience que les bonnes relations sont essentielles au bon fonctionnement de l’écovillage.
« Nous mettons beaucoup de coeur à préserver un relationnel harmonieux. Bien sûr, cela demande un réel travail sur soi, ses forces, ses blessures. Mais pour transformer le monde, il faut commencer par nous transformer nous-mêmes, alors... » Cette philosophie ne s’arrête pas aux frontières de l’écovillage : créer des relations de bon voisinage avec les habitants proches est une règle d’or !
©Alexandre Sattler
Résilience économique
Afin de ne pas être un écovillage dortoir, le collectif expérimente depuis des années la création d’une économie viable et locale. Chacun a choisi de travailler sur le lieu, qui est devenu une pépinière de projets dont certains sont collectifs et d’autres personnels - stages et animations, cabanes dans les arbres, cabinet de Shiatsu…
L’écovillage témoigne de son expérience grâce à des visites de groupes, des stages, des temps en immersion… « Nous avons fait le choix d’être heureux et de partager notre bonheur ! »
La Voix des Oasis : 35 podcasts pour entendre les oasis de l’intérieur
Depuis des années, des centaines de lieux développent des solutions efficaces pour habiter joyeusement cette planète tout en préservant les écosystèmes. En ville ou à la campagne, tous ont en commun de remettre le collectif, l’autonomie, la sobriété et la solidarité territoriale au centre de leurs vies. En partenariat avec Kaizen Magazine, Colibris et la Coopérative Oasis, Alexandre Sattler est allée à leur rencontre pour les interroger.
Vivre en oasis ne signifie pas systématiquement vivre isolé et à la bougie ! Chaque écolieu ressemble au collectif qui lui donne vie. Il existe autant d’architectures humaines et habitées que de lieux ! Comment s’organise l’écovillage ? Comment est réparti le travail commun ? Comment prend-on les décisions ? Qu’en est-il des questions financières : achat de terrain, des maisons, des matériaux, des outils… ? Autant de questions auxquelles chaque lieu répond à sa façon.
La parole est donc donnée à tous ceux qui ont fait le choix du collectif et de la sobriété. Cette série de 35 podcasts tente de dessiner un aperçu de la diversité des expériences, de leurs réussites et de leurs difficultés. Et peut-être, de donner à certains l’envie de se lancer…
Commentaires
Cet article vous a donné envie de réagir ?
Laissez un commentaire !